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Le palais Brera

Le 22 Juil 2010

Nous nous sommes rendus à l’un des palais les plus connus de Milan, le palais Brera. Il s’agit d’une ancienne université jésuite, dont la construction est achevée au XVIIIe siècle. A cette époque, après l’abolition de l’ordre (par le pape en 1773), le palais est récupéré par les Habsbourg d’Autriche. Marie-Thérèse y instaure alors l’Académie des Beaux-Arts, fait construire une bibliothèque et fait élargir le jardin botanique. A l’époque napoléonienne, la Pinacothèque est créée, et la collection des oeuvres d’art par ce musée commence. Aujourd’hui, toutes les institutions précitées existent encore. D’ailleurs, chacune manque de place et aimerait s’étendre. La Pinacothèque Brera ne peut ainsi exposer tous ses trésors. L’entrée dans ce musée se fait par celle du palais. Au centre de la cour, très élégante, trône une statue de notre toujours modeste Napoléon national, représenté en empereur romain à demi-nu (l’oeuvre est tout de même de Canova).

La Pinacothèque

Ce musée, bien qu’il n’est pas l’un des plus grands par la taille, se révèle d’une considérable richesse, concentre quantités d’œuvres prestigieuses. Les collections comportent plus de 400 œuvres produites entre le XIVe et le XXe siècle. Évidemment, les artistes de la Renaissance italienne y sont très représentés. Je ne vais pas détailler toutes les tableaux que nous avons admirés, mais seulement une petite sélection.

Tout d’abord, une œuvre majeure d’Andrea Mantegna (1431-1506), La lamentation sur le Christ mort (v. 1480-1490, tempera sur toile, 68 × 81 cm). Cette toile se caractérise notamment par son cadrage très resserré, la perspective volontairement exagérée et la froideur qui se dégage du corps du Christ. Puis, du même artiste, le Retable de saint Luc (1453-1454, tempera, 230 x 177 cm), initialement destiné à la chapelle Saint-Luc de l’église Sainte-Justine de Padoue. Au centre est représenté le saint. Les deux détails photographiés sont saint Prosdocime et sainte Justine.

La Pinacothèque comporte également des tableaux de l’un des artistes majeurs de la Renaissance, Raphaël (1483-1520). Ci-dessous, le Mariage de la Vierge (v.1500-1504, huile sur panneau, 118 x 170 cm). L’artiste a réalisé cette œuvre pour tenter de rivaliser avec son maître, Le Pérugin, sur le même thème iconographique.

La Cena in casa di Simone (1567-1570, huile sur toile, 275 x 210 cm => amusant, le musée s’est trompé dans les mesures, le tableau fait au minimum 5 à 6m de large) de Paul Véronèse (1528-1588) est également exposée. Faute de recul, je n’ai pu prendre le tableau en entier (on rencontre un peu le même type de problème que pour les Noces de Cana au Louvre !), mais il ne manque que quelques centimètres.

La Conversation sacrée (1472, huile sur bois de 150 x 248 cm) de Piero della Francesca (v.1420-1492) est conservée au musée. Le commanditaire de l’oeuvre (Frédéric III de Montefeltre) est représenté à genoux devant la Vierge à l’Enfant. J’ai placé ensuite un tableau de Marco d’Oggiono (v. 1465-v.1530) que j’aime bien, I tre Archangeli (1516, huile sur toile, 190 x 255 cm). Enfin, une des révélations de l’été pour Pierrick (!), Canaletto (1697-1768), un artiste vénitien qui a représenté de nombreuses fois sa ville. Ci-dessous, la Veduta del bacino di San Marco.

Dans le musée, l’on peut également admirer le travail des restaurateurs, coupés des visiteurs par une vitre – je ne sais pas vraiment si cette situation est amusante tous les jours… A deux reprises nous avons aussi aperçu des tableaux entreposés – une manière subtile de signifier l’urgence des dons afin d’agrandir la Pinacothèque ?

Observatoire et jardin botanique

En sortant de la Pinacothèque, nous avons continué la visite du palais en nous promenant du côté du jardin botanique, d’où l’on peut apercevoir les tours de l’Observatoire astronomique.

Écrit par Lydie

Conceptrice-rédactrice indépendante. Blogueuse quand j'ai le temps...

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2 Commentaires

  1. Oktavian

    Oh la, oui, la pinacothèque de Brera, ça doit valoir le coup, mazette 🙂

    Réponse
  2. J-F Solnon ©

    Précisions tirées d’un cours de J-F Solnon à propos du tableau « La conversation sacrée » de Piero della Francesca :
    « Œuvre mixte tempera et huile sur bois. Œuvre religieuse destinée à l’église du couvent de San Bernardino situé à 2km d’Urbino. Ce couvent était franciscain, ordre dont la famille de Montefeltre se voulait proche. Description du tableau : au centre, la Vierge Marie assise, droite, mains jointes comme une sorte de princesse, de reine, avec « en son giron » l’enfant Jésus endormi. Il semble glisser, ce qui est dans le code de la peinture religieuse car Jésus est appelé par son destin tragique. La Vierge est entourée de nombreux personnages : 4 anges, St Jean-Baptiste (avec une peau de bête : prêcheur dans le désert et également « SDF de l’époque » St Jérôme généralement en cardinal Bernardin de Sienne (à moitié nu) St François à gauche St Pierre Martyr St Jean l’Évangéliste… Ces personnages sont réunis dans une salle superbe en forme d’abside qui s’ouvre par un grand arc mouluré. Elle est couverte d’une voute faite de caissons. Particularité de l’espace avec une grande coquille St Jacques et retourné un œuf suspendu par une chaîne en or. En bas à droite, agenouillé, se trouve Frédéric de Montefeltre en armure. En 1475, sa carrière militaire est achevée. Il a retiré son heaume, ses gantelets et son bâton de commandant. Mais comme il est par nature chevalier, il a cependant conservé son épée et ses éperons. Ce prince agenouillé, devant la Vierge, la prie pour le salut de son âme. Il prie la Vierge qui est elle-même entourée de saints. Cela s’appelle une « Sacra conversazione ». Ces personnages s’inscrivent dans cette salle avec une bizarrerie, l’œuf à partir duquel le tableau oppose une partie d’ombre et une partie de lumière. L’oeuf est symbole de la perfection de Marie, donc de l’Immaculée conception. Mais l’œuf est aussi le symbole de l’espoir de résurrection bienheureuse dans la vie éternelle. Au final, cette œuvre religieuse est destinée à une église, vue par quantité de fidèles. C’est aussi le signe de la piété de ce chef d’armée que Frédéric qui se montre à la fois comme chevalier et comme dévot. Ce n’est plus un soudard, mais le comte/duc d’Urbino qui est le fidèle de la Vierge.

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